Soutenance de thèse de Sacha Roudine (Université de Rennes, ECOBIO, OSUR)

Le jury est composé de: Rapporteurs Sébastien MASSART, Professeur, Université de Liège, Gembloux Adrien RUSCH, Chargé de recherche, INRAE, UMR 1065 SAV, Bordeaux Examinateurs Aude VIALATTE, Directrice de recherche, INRAE, UMR 1201, Toulouse Sophie BOUVAINE, Chargée de recherche, NRI, Université de Greenwich, Angleterre Directrices de thèse Joan VAN BAAREN, Directrice de recherche, Université de Rennes, ECOBIO Cécile LE LANN, Maître de conférence, Université de Rennes, ECOBIO Anne LE RALEC, Professeure Agrocampus Ouest, UMR IGEPP Résumé : Les pucerons des céréales transmettent les virus de la jaunisse nanisante de l’orge (JNO) dans les cultures de céréales à l’automne et en hiver, responsables de dégâts importants. Avec le réchauffement climatique et l’interdiction récente du traitement des semences aux néonicotinoïdes, considérés comme les insecticides les plus efficaces, on s’attend à une augmentation de l’abondance des pucerons à cette période et donc de l’incidence des virus de la JNO. Une alternative à la lutte chimique consiste à manipuler la diversité végétale pour favoriser la lutte biologique des pucerons en fournissant refuge et nourriture à leurs ennemis naturels (parasitoïdes et prédateurs). Cependant, ce service de régulation des pucerons est très rarement associé à la dynamique des virus qu’ils transmettent. L’objectif de la thèse est donc de déterminer si l’implantation de couverts fleuris en hiver est favorable aux ennemis naturels et permet de réduire les densités de pucerons, l’incidence des virus et les dégâts dans la parcelle de céréales adjacente. Elle vise également à apporter de nouvelles connaissances sur l’épidémiologie des virus de la JNO en hiver. La densité de pucerons et l’incidence des virus sont réduites à proximité du couvert mais sans conséquence sur les dégâts et les rendements. Ces travaux fournissent un premier exemple illustrant comment la manipulation de la diversité végétale en bordure de champs permet de réduire l’incidence des virus. Associer l’aménagement de ces infrastructures agro-écologiques avec d’autres pratiques culturales, comme le décalage des dates de semis, permettrait de maintenir l’incidence de la JNO en dessous du seuil tolérable de dégâts. \------------------------------ Hello everyone, I am pleased to invite you to my thesis defense entitled "Impact des plantes de service sur le contrôle des ravageurs des grandes cultures céréalières". The defense will take place on Wednesday 8 March at 9 am in the OSUR conference room (building 14B, Beaulieu campus). The link for the videoconference will be sent a few days before the defense. The PhD defense comittee is composed of: Referees Sébastien MASSART, Professeur, Université de Liège, Gembloux Adrien RUSCH, Chargé de recherche, INRAE, UMR 1065 SAV, Bordeaux Examiners Aude VIALATTE, Directrice de recherche, INRAE, UMR 1201, Toulouse Sophie BOUVAINE, Chargée de recherche, NRI, Université de Greenwich, Angleterre PhD Directors Joan VAN BAAREN, Directrice de recherche, Université de Rennes, ECOBIO Cécile LE LANN, Maître de conférence, Université de Rennes, ECOBIO Anne LE RALEC, Professeure Agrocampus Ouest, UMR IGEPP, Rennes Summary: Cereal aphids transmit barley yellow dwarf viruses (BYDVs) into cereal crops in fall and winter, causing significant damages. With global warming and the recent ban on neonicotinoid seed treatments, considered as the most effective insecticides, aphid abundance at this period is expected to increase and thus the incidence of BYDVs. An alternative to chemical control is to manipulate plant diversity to promote biological control of aphids by providing shelter and food for their natural enemies (parasitoids and predators). However, this regulating service of aphids is very rarely associated with the dynamics of the viruses they transmit. The main goal of this thesis is to determine if the set-up of flowering covers in winter is favourable to natural enemies and reduce aphid densities, virus incidence and damage in the adjacent cereal fields. It also aims to provide new knowledge on the epidemiology of BYDVs in winter. Aphid density and virus incidence are reduced in the vicinity of the cover but without consequence on damage and yield. This work provides a first example of how manipulating plant diversity at field edges can reduce virus incidence. Combining the set-up of these agro-ecological infrastructures with other cropping practices, such as delaying the sowing dates, would keep the incidence of BYDVs below the damage threshold.